Voir comment les enfants s'agglomèrent puis se séparent ; créent des liens sincères ou intéressés ; débattent d'idées parfois compliquées entre eux ; pleurent, rient, s'affrontent puis se relient (littéralement "lier à nouveau") est surprenant, parfois déroutant, toujours passionnant. C'est une micro-société qui s'agite dans le nid.
Essentielles à nos yeux, les interactions entre pairs sont bien souvent le parent pauvre de l'Education Nationale. Cette dernière, quand il y a un problème, ressortant le sempiternel : "Nous allons augmenter le nombre d'heures de Mathématiques et de Français". Comme si cette mesure allait régler tout ce qui ne va pas à l'école (et plus généralement dans la société)... Bref !
"Vivre ensemble" — car nous parlons de cette notion —, voilà à quoi l'école devrait préparer au-delà de savoir juste lire/écrire/compter. Créer ensemble plutôt que contre. Faire société autour d'un idéal commun. Hélas, force est de constater qu'il y a de graves soucis de définition de cet idéal. Mésentente porteuse d'un irrespect toujours plus grand entre nos enfants, futurs adultes en devenir qu'ils sont.
Ce devrait être un sanctuaire, l'école. Un lieu d'apprentissages coupé de la haine et des rancœur où l'on apprend justement à discuter, échanger, argumenter dans le respect, et au final prendre des décisions communes, prenant en compte TOUS les points de vue.
A 1, 2, 3 Colibris, si nous sommes globalement préservés de certains problèmes gangrenant nos vies (défiance, haine, violence, égoïsme, peur de l'autre), ces dérives pointent parfois leurs nez chez nous aussi — nous ne sommes pas "hors-sol"—. Elles sont alors traitées avec de l'écoute, un peu de CNV, de "Conseils des enfants" saupoudrés de philosophie, (génial de voir les enfants résoudre leurs problèmes), et nombres d'autres outils complémentaires dont l'accès à la nature.
Cela ne règle pas tout, évidemment. Et entendons nous bien, tout ne roule pas comme sur des roulettes dans un "monde de bisounours" dans le nid des colibris. Il y a parfois des heurts et des conflits. Pour autant, nous les résolvons différemment. Parce qu'il faudrait être fou pour penser réussir à résoudre nos problèmes de Société en fonctionnant comme elle ; donc en répondant à la violence par la violence (qu'elle soit verbale, physique ou carrément institutionnelle).
Comme le disait Einstein : "Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré".
En d'autres termes, proposons un autre modèle aux enfants afin qu'ils deviennent de futurs adultes respectueux des autres et de l'environnement. La gentillesse et le respect d'autrui n'ont pas à évoquer la faiblesse. Bien au contraire, ces valeurs sont à même d'emmener avec force un véritable changement de paradigme.
Du moins, le croyons nous...
Différents "Conseils des enfants" ; un regroupement au moment de la "fête des lumières" (alternative à Halloween) ; un autre type de regroupement dans la cour (coprin chevelu) , et le "même" papillon posé au même endroit qu'à la rentrée 2021...